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L'histoire de Pusignan

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L'histoire générale de notre village

 

Il etait une fois un petit village Gaulois implanté sur cette colline d’origine morainique. Quelques maisons recouvertes de chaume comprenant une seule pièce, le confort était relatif, mais on vivait libre, cultivant le blé, pratiquant l’élevage, la chasse et la cueillette.

Puis vint l’occupation romaine.

Un camp fortifié fut établi au Nord de la colline dominant la plaine et contrôlant la route allant de Lugdunum à Crémiacum (autrement dit Crémieu). Ce camp militaire fut commandé par un nommé Pusinius, Lieutenant de César.

Ce qui a laissé supposer qu’il aurait ainsi transmis ultérieurement son nom à la Bourgade.

Puis, les Burgondes s’installèrent sur le site. Plus tard, au début du Moyen Age, une motte féodale fut érigée sur l’ancien emplacement du camp romain ; d’abord tour de bois, puis construction de galets, appelé vieux chatel.

Mais au fil des siècles, cette construction s’avéra trop modeste pour faire face aux querelles avec les seigneurs voisins.

Aussi, au 12ème siècle, la construction d’un château fort fut entreprise par les seigneurs locaux, les « de Moifond », fortification importante, dominant la plaine au sud et la forêt de planaise.

L’enceinte était assez vaste pour accueillir les paysans venant s’y réfugier en cas de conflit.

Les années passaient, et en 1389, le roi Charles VII donna l’autorisation de démolir l’antique « Vieux Chatel ».

En juin 1430, le château se trouva mêlé à un événement d’une très grande importance, l’avenir du Dauphiné.

En effet, Louis de Chalon, prince d’Orange, qui jouissait de la confiance de son suzerain, le Duc de Bourgogne, avait décidé de conquérir le Dauphiné afin de relier son domaine de Franche Comté à sa principauté d’Orange.

Le projet était ambitieux et aurait donné naissance à un domaine extrêmement puissant.

Alix de Varax, propriétaire du Château de Pusignan, prend le parti du Prince d’Orange et accueille une garnison orangiste.

Le gouverneur du Dauphiné, Raoul de Gaucourt, sentant le danger, demande l’aide du Sénéchal de Lyon, Humbert de Grolée.

Mais, ceux-ci, ayant conscience de leur infériorité numérique, s’adjoignent alors les services d’un redoutable capitaine de routiers qui campe dans le Vivarais : Rodrigue de Villandrando.

Les Dauphinois et leurs alliés, devinant l’attaque imminente, prennent l’initiative et s’emparent des châteaux déjà occupés par les troupes orangistes : AUBERIVES – PUSIGNAN – AZIEU – COLOMBIER, à l’exception de celui d’ANTHON toujours aux mains des orangistes.

Mais devant leur infériorité numérique, c’est la ruse qui est utilisée.

Nous sommes le 11 juin 1430.

Louis de Chalon, fort de son impressionnante supériorité numérique avec ses 4 000 hommes, s’avance en toute tranquilité au secours du château de Colombier dont il ignore la rédition.

Il s’engage sur le chemin d’Anthon à Colombier qui serpente à travers bois, là ou précisément les 1 600 combattants dauphinois et alliés sont en embuscade dans les taillis, près du village de Janneyrias.

La colonne orangiste, étirée dans le chemin étroit, est brusquement surprise de toutes parts.

La puissante cavalerie orangiste ne peut manoeuvrer et est prise au piège, les chevaux se cabrent. Bientôt, c’est la confusion générale et le sauve qui peut en direction d’Anthon. Les fuyards abandonnent armes et bagages et se sauvent à travers bois.

Plus de 200 hommes se noient en essayant de franchir le Rhône tumultueux.

Seuls 300 cavaliers avaient pu s’échapper avec leurs montures sur les 1500 que comptait la colonne.

Le Prince d’Orange ne dut son salut qu’à la vigueur et à la rapidité de son coursier, sur lequel il réussit, tout ensanglanté, à traverser le Rhône à Anthon.

Le surlendemain, 1 200 chevaux sellés et harnachés étaient vendus à Crémieu.

Ainsi s’achevait la « Bataille d’Anthon ».

Le Dauphiné était sauvé.

Le roi Charles VII confisqua le château de Pusignan à Alix de Varax qui avait pris le parti du Prince d’Orange et en fit don à Rodrigue de Villandrando, dont la vaillance avait été déterminante dans l’issue du combat.

Rodrigue de Villandrando ne résida que peu de temps à Pusignan avec sa troupe, attiré par de nouvelles aventures, mais on peut aisément supposer que la vie des villageois ne fut pas facile au contact de ces dangeureux voisins.

Le calme étant revenu, le château fut acheté en 1450 par Aymar de Poisieu, surnommé Cap Dorat à cause de sa longue chevelure blonde. Il avait été Lieutenant de Jeanne d’Arc et s’était illustré au siège d’Orléans.

Il devint le confident du Dauphin Louis II, futur Louis XI, et négocia le mariage de celui-ci avec Charlotte de Savoie, née aux Echelles.

En 1573, les descendants d’Aymar de Poisieu vendirent la seigneurie de Pusignan àFrançois de Costaing, seigneur du palais. Son petit-fils Aymar de Costaing fut un personnage remarqué.

En 1620, il avait 23 ans et était déjà en possession d’une charge dans la fauconnerie de Louis XIII. Par la suite, il devint Lieutenant Général de la Grande Fauconnerie de France et accompagnait fréquemment Louis XIII dans ses déplacements.

Malheureusement, Aymar de Costaing n’eut pas de descendant.

Aussi, il établit un testament en faveur d’un neveu, Claude de Camus d’Arginy, à la condition que celui-ci prit le nom et les armes des Costaing.

Claude de Camus d’Arginy, né aux environs de 1640, fit une carrière militaire éclatante. Il débuta comme cadet aux mousquetaires de Louis XIV et l’on peut facilement imaginer le panache et l’allure du personnage évoluant dans ce corps d’élite.

A la mort d’Aymar de Costaing, en 1679, et conformément aux conditions du testament établi par son oncle, Claude de Camus d’Arginy s’appela dorénavant :Claude Costaing de Pusignan.

Il servit dans presque toutes les campagnes de Louis XIV et commanda les régiments de Plessis Praslin et de Languedoc.

En 1679, Louis XIV devait récompenser son fidèle soldat en élevant au marquisat la seigneurie de Pusignan qui comprenait :

PUSIGNAN – MALATRAIT – MEYZIEU – CHASSIEU – BELVAY – SEPTEME

et était co-seigneur de Feyzin.

En 1689, Louis XIV décida d’aider Jacques II d’Angleterre à reconquérir son trône en envoyant un corps expéditionnaire en Irlande.

Claude Costaing de Pusignan commandait l’infanterie avec le titre de Maréchal de Camp. L’expédition mal préparée tourna au désastre.

Lors d’une attaque devant Londonderry, ville maritime du nord de l’Irlande, Claude Costaing de Pusignan reçu un coup de mousquet en pleine poitrine le 5 mai 1689.

Sans soins, faute de médicaments, et surtout de chirurgien, il agonit pendant 5 à 6 jours et mourut vers le 10 ou 11 mai.

Un grand militaire venait de s’éteindre au terme d’une glorieuse carrière.

On peut encore voir des traces de la litre funéraire qui fut peinte à sa mémoire sur les murs de l’ancienne église de Moifond, ainsi que dans l’église de Chassieu.

Claude Costaing de Pusignan étant mort sans postérité, le château fut vendu à différentes reprises pour échoir en dernier à Hugues Gautier de Mézia né en 1745.

Mais, dans les soubresauts d’une royauté décadente et qui n’avait pas su évoluer, la grande peur de 1789 fit son apparition. Une bande de brigands dauphinois venue de Bourgoin, pilla et brûla les châteaux de Domarin, Vaulx Milieu, la Verpillière, et le 28 juillet, celui de Janneyrias.

Enfin, vint le tour de celui de Pusignan. D’après la tradition, les habitants de Pusignan informés de ce qui se passait, avaient décidé de protéger le château en montant la garde. Au bout d’une dizaine de jours, ceux-ci commençant à se lasser, demandèrent à la Marquise de leur donner à manger.

Celle-ci mal inspirée refusa.

Les villageois irrités par si peu de reconnaissance rentrèrent chez eux.

C’est alors que les brigands dauphinois arrivèrent devant le château de Pusignan.

Certains paysans se joignirent à eux, pillant le château et y mirent le feu.

C’était le 29 Juillet 1789.

Malheureusement toutes les archives, qui auraient pu donner quantités d’informations sur le passé de PUSIGNAN, disparurent dans l’incendie.

La destruction du château fut consommée par un acquéreur de biens nationaux, qui l’utilisa comme carrière, vendant les pierres pour être utilisées pour de nouvelles constructions.

La destruction du château marquait la fin d’une époque et le commencement d’une ère nouvelle.

Les soubresauts de la Révolution étant retombés, la vie paysanne s’organisa sur de nouvelles bases, après répartition de terres et défrichage de forêts.

Une agriculture importante se développa : céréales, pommes de terre, puis plus tard betteraves à sucre, ainsi qu’un élevage de bovins très important dont la production lait et viande trouvait un débouché tout naturel vers la ville de LYON.

Un vignoble assez important assurait la consommation des villageois.

Après l’installation d’un relais de télégraphe Chappe vers 1820 au sommet de la tour de Ferraguet encore visible, l’évolution s’accélérait et transformait la vie du village.

Premières moissonneuses en 1830, première batteuse en 1850.

Puis, en 1881, un événement de première importance, la mise en service du Chemin de Fer de l’Est, entre Lyon et Saint-Genis d’Aoste, permettant des liaisons rapides et importantes tant pour les voyageurs que pour les marchandises.

Vers 1890 le village comptait 1400 habitants et était devenu un important centre d’élevage de vers à soie et de tissage de velours de soie.

Toutes les routes étaient bordées de mûriers dont le feuillage servait à la nourriture des chenilles du bombyx. Des cours d’élevage de vers à soie étaient enseignés à l’école et chaque élève avait son propre élevage à la maison, mais la maladie du ver à soie décima les élevages et amorça le déclin du village. Un quart de la population s’exila entre 1892 et 1893. Seule subsista l’acitivté des tisserands utilisant quelques deux cents métiers.

Enfin vint la tragédie de la guerre 14/18.

Les femmes remplaçaient, avec un courage exemplaire, les hommes partis au front, que ce soit aux travaux des champs ou à la conduite des métiers à tisser, tout en assurant leur rôle de mère de famille.

Hélas, 51 hommes ne revinrent pas, plongeant à jamais dans la détresse des familles éplorées.

Vers 1932, la crise de la soierie lyonnaise, entraina la fin de l’activité de nombreux tisserands, dont beaucoup complétaient leurs maigres revenus par une petite agriculture familiale.

Enfin la seconde guerre mondiale sonna le glas du tissage à PUSIGNAN.

Au terme de cette sombre et ténébreuse période, le 31 Aôut 1944, PUSIGNAN fut prise dans la tourmente des combats de la Libération et failli connaître le sort de DORTAN et LAVANCIA, deux communes de l’Ain, qui furent incendiées.

Avec la paix retrouvée, le village se tournait résolument vers l’avenir. L’agriculture se diversifiait en adjoignant aux cultures céréalières traditionnelles, un maraichage de qualité.

 

Falcon de Moifond

Falcon de Moifond fut seigneur de Pusignan en 1151.

 

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                                                                                  Seigneur au XII ème siècle

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En 1183 Ervis de Pusignan est seigneur du lieu, période ou Pusignan appartenait au Dauphiné. Le traité de transfert du Dauphiné à la France date de 1349.

 En 1268 est cité Hervis de Pusignan seigneur du lieu,il est l'aieul et le tuteur maternel des enfants de Pierre Brohen assassiné!!!

Cet assassinat sera le fruit de nombreux conflits.

 

Guillaume de Boczosel

 

 

  Dés 1234 on parle déjà de Pusignan comme une seigneurie très ancienne,appartenant à la famille Boczosel.Puis elle passa sous la haute suzeraineté des comtes de Savoie, jusqu'au moment ou les circonstances forcèrent leur  vassal, Aymond de Boczosel, de reconnaitre pour suzerain le dauphin Humbert 1er.

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                                                                                 Blason de la famille Boczosel

 

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Famile Boczosel

 

La famille de Bocsozel est originaire de Mottier en Isère. C'est une des plus ancienne famille du Dauphiné ou l'on peux encore voir les ruines du chateau familiale.

Guillaume Bocsozel Ecuyer nait vers 1110 à Mottier (isère) il est certainement le premier des Bocsozel à etre seigneur de Pusignan du chef de son épouse Ermangarde de Pusignan Dame et Chatelaine de Pusignan née en 1118 à Pusignan .Ils se marient à Pusignan avant 1150.

 

De cette union nait vers 1135  à Mottier, Humbert II Ecuyer ,il se marie vers 1150 à Charly (rhone) avec Aymée de Charly, il décède à environ 63 ans.

 

En 1150 nait leur premier fils Aymond 1er de Bocsozel de Pusignan, il se marie en haute Marne avec Bénédicte de Palaiseul.

De cette union naitra Aymond de Bocsozel seigneur de Maubec.


1234 : Famille de Bocsozel
?

Guillaume de Bocsozel, Seigneur de Bocsozel , Montléopard, Chalonnay. Seigneur de Pusignan du chef de son épouse. ca 1110-

 

Ermengarde de Pusignan Dame et chatelaine de Pusignan 1118-

 

 

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Humbert II de Bocsozel Seigneur de Bocsozel (en Dauphiné) , Demptezieu, Pusignan et de Montléopard. Seigneur de Chalonnay et de Charly du chef de son épouse 1135-1198

 

 

 

Aimée de Charly 

 
 

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Aymon Ier de Pusignan de BOCSOZEL, Seigneur de Chalonnay , Pusignan, Bocsozel, Denptezieu, Charly et Montléopard 1150-

 
 

 

Ancetres de Ermengarde de Pusignan

Ervisius de Beauvoir de Pusignan DCD après 1130, marié à Anne ?.

ErvisusDE Beauvoir de Pusignan DCD après 1086, marié à ?.

Bérilon de Vienne Vicomte de Vienne né en 994 DCD après 1036 marié à Lidéardis ou Lidegarde N?.

Bérilon de Vienne Vicomte de Vienne DCD après 997 marié à Leutgarde N ?.

Rabturne de Vienne Vicomte de Vienne né avant 912 DCD après 977 marié à Willie de Vion.

Berlion de Vienne Vicomte de Vienne né avant 889 DCD avant 927 marié à Girberge N ?.

Erlulfus ou Arlulfe de Vienne Vicomte de Vienne né avant 876 DCD après 883 marié à Adoara ou Odaoara.

Angilboton de Vienne Vicomte de Vienne DCD avant 883 marié à Anne N ?.

Année 1249 Rostaing de Pusignan

 

 

 

Rostaing de Pusignan tenait en fief le mandement de Pusignan (4), peuplé de 85 feux, et d'un revenu de 500 livres.

Alix de Varax

 

A l'an 1387 on retrouve un certain Calvaing Michaille(chatelain de Morestel) qui aurait eu en première noce Béatrix de Pusignan et en seconde noce Alix de Varax.

 

Alixe de Varax Dame de Pusignan et épouse de Guillaume de la Baulme est la fille de Guillaume et d'Anne de Rosey

En juin 1430, le château de Pusignan se trouva mêlé à un événement d'une très grande importance pour l'avenir du Dauphiné. Souvent considérée comme un épisode important des guerres du XVe siècle entre le royaume de France et le duché de Bourgogne, la bataille d'Anthon eut bel et bien pour enjeu l'intégrité du Dauphiné. En effet, Louis de Chalon, prince d'Orange, qui jouissait de la confiance de son suzerain, le duc de Bourgogne, avait décidé de conquérir le Dauphiné afin de relier son domaine de Franche-Comté à sa principauté d'Orange.
Alix de Varax, propriétaire du château de Pusignan, prend le parti du Prince d'Orange et accueille une garnison orangiste. Le gouverneur du Dauphiné, Raoul de Gaucourt, sentant le danger, demande l'aide du Sénéchal de Lyon, Humbert de Grolée. Mais, ceux-ci, ayant conscience de leur infériorité numérique, s'adjoignent alors les services d'un redoutable capitaine  Rodrigue de Vilandrando.

Alix trahie le roi de France ! ! !.

 

 

 
 

 

La bataille d'Anthon.

 

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La Bataille d’Anthon

(11 juin 1430)

 

 

Les raisons de cette bataille

Souvent considérée comme un épisode important des guerres du XVe siècle entre le royaume de France et le duché de Bourgogne, la bataille d'Anthon avait bel et bien pour enjeu l'intégrité du Dauphiné, considéré, à tort, comme le maillon le plus faible du royaume de Bourges.
          
Dès 1426, Louis II de Chalon (1390-1463), prince d'Orange et vassal franc-comtois de Philippe le Bon (1396-1467), duc de Bourgogne, s'était lié par une convention secrète avec le duc de Savoie, Amédée VIII, en vue de dépecer le Dauphiné. En effet, le prince d'Orange avait le rêve ambitieux de réunir son domaine de Franche-Comté à sa Principauté d'Orange, par la vallée rhodanienne, à travers le Dauphiné.
    
Depuis le désastre de la bataille de Verneuil (17 avril 1424), Amédée VIII pensait que la conquête du Dauphiné par Louis de Chalon était une chose tout à fait réalisable puisque l'élite dauphinoise fut complètement anéantie. Ainsi, il envoya trois cents lances triées sur ses réserves, tout en se tenant à l'écart. Bien qu'appuyant son vassal ambitieux, le duc de Savoie rêvait toujours de la Grande Savoie, qui s'étendait, jadis, des Alpes à Lyon, et trouva ainsi l'occasion de remettre en cause le traité de Paris, du 5 janvier 1355, qui établissait la limite entre la Savoie et le Dauphiné. Il espérait sans doute récupérer ses possessions en Viennois et en Velin. 

 

L'agression du Dauphiné par Louis de Chalon

De novembre 1427 à août 1428, Louis de Chalon agit seul sans tenir compte de la trêve intervenue entre Charles VII et le duc de Bourgogne. Il fit passer le Rhône à deux cents hommes d'armes qui pénétrèrent en Dauphiné au port d'Anthon. Le 1er mai 1428, ces soldats, issus de bandes de "routiers", eurent raison des quelques troupes delphinales occupant les châteaux contestés d'Anthon, de Colombier et de Saint Romain. Ces forteresses reçurent une garnison d'archers et d'arbalétriers bourguignons. Les lieutenants du prince d'Orange, Antoine Ferrières et Jean Grand, mirent en geôle plusieurs châtelains et fonctionnaires delphinaux dont Leuczon de Varey, Jean Richier, respectivement châtelains de Colombier et d'Anthon, ainsi que Falcon de Laigue, Antoine de Chaponnay et le notaire Jean Valencin. Anne de la Chambre, veuve de Bertrand de Saluces, décédé à la bataille de Verneuil, fut chassée de son château d'Anthon.

 

Mais, le redressement du royaume de France, grâce aux initiatives de la Pucelle d'Orléans, contraint le prince d'Orange, inquiet, à accepter un compromis avec le gouverneur du Dauphiné, Raoul VI de Gaucourt (1375-1462), le 14 août 1428. Les portes des châteaux de Pusignan, d'Anthon et de Colombier furent à nouveau ouvertes aux commissaires delphinaux et les garnisons orangistes durent quitter les forteresses. 

Louis de Chalon, quelque peu humilié, préparait en secret sa revanche. Il fit preuve de bonnes volontés mais continua à occuper les châteaux de la baronnie d'Anthon. Ainsi, durant l'hiver 1429_ 1430, il fit fortifier le port d'Anthon et installa des garnisons dans les principaux châteaux de la baronnie. Le château de Pusignan fut de nouveau occupé par des troupes orangistes. La Bâtie d'Azieu, forteresse delphinale, fut prise d'assaut et conquise en quelques heures. L'inquiétude se répandit à travers tout le pays, même jusqu'à la cité de Vienne, qui se prépara à résister aux assauts des hommes d'armes du prince d'Orange.

 

Dès les premiers mois de 1430, on signala des levées d'hommes d'armes en Bourgogne. Le duc fut enfin décidé à mener une guerre totale contre le Dauphiné et le royaume de France. D'ailleurs, Louis de Chalon écrivit à son châtelain d'Anthon, Antoine Ferrières, en ces termes: "Très chier et bien amé escuier… lettres de Monsieur de Bourgogne, lesquelles contiennent, qu'il veut que nous fassions la guerre au Dauphiné le plus fort que nous pouvons…"  Il recommanda cependant de faire comme si rien ne se préparait, en obéissant aux gens du conseil delphinal.

La réaction du gouverneur du Dauphiné.

Raoul de Gaucourt, nouveau gouverneur du Dauphiné depuis le 1er novembre 1428, compris rapidement les intentions de Louis de Chalon. Il réunit les Etats du Dauphiné, le 20 mai 1430, à la Côte-Saint-André, pour voter un subside. Il se rendit ensuite à Annonay où il engagea les routiers espagnols de Rodrigue de Villandrando (1386-1457), qui traversèrent le Rhône à Vienne, le 26 mai. Le lendemain, il donna rendez-vous devant le château d'Auberive, à Humbert de Grolée (1400-1445), sénéchal de la ville de Lyon, qui amenait avec lui son contingent lyonnais ainsi que deux compagnies de Lombards commandées par Georges Bois et Burnon de Caqueran, seigneur de Saint-Georges-d'Espéranche.

 

Dès que la forteresse d'Auberive fut enlevée (le 27 mai), la petite armée se dirigea vers le nord et pénétra en Velin où elle établit son camp sous les murs du château de Pusignan, le 7 juin 1430. La garnison orangiste ne put résister longtemps et capitula dès la première attaque. Le jour suivant, ce fut la Bâtie-d'Azieu qui se rendit après un assaut terrible. Le vendredi 9 juin, l'armée delphinale se trouva devant le bourg fortifié de Colombier, qui comportait une forte garnison orangiste. Le capitaine châtelain résidait alors dans la puissante tour maîtresse circulaire dominant le village, depuis laquelle des archers et arbalétriers pouvaient tirer sur les assaillants. Pour réduire cette place forte au plus vite, le châtelain de Crémieu, Sibuet de Rivoire, fut chargé de ramener les bombardes de la cité de Crémieu. 
    
Le bourg fut pris dans la journée mais une pluie torrentielle contraint les Dauphinois à renoncer au siège de la tour maîtresse où se trouvaient les derniers défenseurs. Le lendemain matin, vers 6 heures, la pluie cessa; ce qui permit aux hommes d'armes de Raoul de Gaucourt de poursuivre leur attaque du dernier réduit. En milieu de journée, après une défense acharnée, les Orangistes déposèrent les armes. Entre-temps, le prince d'Orange, qui venait de passer le Rhône la veille, dépêcha un groupe de soldats à Colombier afin de savoir ce qui s'y passait. Sur le chemin de Colombier, les hommes de Louis de Chalon se heurtèrent aux Milanais de Burnon de Caqueran qui venaient à leur rencontre, mais au lieu d'engager la lutte, préférèrent s'enfuir car ils étaient persuadés que la position de Colombier était forte et quelle pouvait repousser tous les assauts dauphinois. Grave erreur de leur part car il ignorait alors la prise de cette place forte.

 

Le dimanche 11 juin 1430, l'armée dauphinoise entendait la messe célébrée par le chapelain du gouverneur du Dauphiné, au petit jour dans la plaine. Après ce moment de recueillement, elle s'ébranla en direction d'Anthon. Louis de Chalon, perplexe, décida  de rassembler ses chevaliers et sa piétaille, puis se dirigea vers Colombier, en vue de porter secours à ses hommes. Dans quelques heures, la bataille d'Anthon allait faire rage.

Le champ de bataille.

En ce temps-là, le grand bois des Franchises, dans lequel s'est déroulé la bataille, était beaucoup plus étendu et plus compact qu'il ne l'est aujourd'hui. Il s'étendait depuis les environs d'Anthon jusqu'à la maison-forte de Malatrait et la ferme de la Batterie situés un peu au sud de Janneyrias. A l'est de ce village, ce trouvait des marécages que l'on appelle aujourd'hui "marécages de la Laichère".

 

La bataille se déroula presque uniquement dans les bois. 

Les forces en présence.

Selon les chroniqueurs, l'armée dauphinoise se composait alors d'un peu plus de 1 600 hommes répartis en trois groupes: les Dauphinois et Lyonnais du baron de Maubec, Hugues II (approximativement 600 hommes dont 100 chevaliers, 300 archers et arbalétriers et 200 piquiers), les routiers de Villandrando (environ 400 hommes armés de vouges, de masses, de piques…), et les mercenaires Milanais de Caqueran (à peu près 600 hommes dont un tiers de chevaliers). Parmi les combattants, il y avait Pierre d'Aquin, Louis et Arthaud d'Arces, Humbert de Beaumont, Georges de Berenger, Guigues Borel, Ponson Bouvier, Pierre Brunel, Falcon de Buffevent, Arthaud de Chabestan, Humbert de Chaponnay-Feisins, Guillaume Chevalier, Guy de Dorgeoise, Jean du Fau, Lantelme des Granges, Antoine Gras, Guillaume de Guiffrey, Antoine d'Hyeres, Hugues de Montchenu, Antoine Rachais, Pierre de Roussillon, Louis de Saint-Marcel, Antoine de Saint-Ours, Pierre Terrail, Guillaume de Tournon…
    
Selon le rapport officiel, l'armée du prince de Chalon comptait environ 4 300 hommes dont 1 500 chevaliers, 1 000 archers, 600 arbalétriers, 1 200 hommes armes (piquiers, épéistes, massistes…). Voici la liste des nobles qui accompagnèrent Louis de Chalon dans cette expédition contre le Dauphiné: les seigneurs de Beaufremont, de Miribel, de Moullens, de Beysses, de Montagu-Neufchâtel, de Virieu, de Bussy, de Varembon, le comte de Fribourg, les chevaliers de Troyes et de La Chapelle, François de La Palud, Humbert Maréchal, Guigues de Sallenove, Clavin du Clos, Jean de Beaufremont, Antoine de Vergy, les sires de Chissé et Beaurepaire...
    
Les troupes dauphinoises durent donc faire face à une armée trois fois plus importante et mieux organisée. Les chefs dauphinois durent, lors d'une réunion secrète, mettre en place une stratégie afin de repousser le prince de Chalon. 

La stratégie dauphinoise.

Connaissant bien le terrain et notamment les bois, les dauphinois pensèrent à une stratégie en deux étapes:

Arrêter la marche de la colonne ennemie et paralyser son action combative en la bloquant dans les taillis impénétrables qu'elle traversera, puisque le chemin menant à Colombier passe au milieu du bois des Franchises.

Les dauphinois connaissaient deux points stratégiques sur le parcours d'Anthon à Colombier: le point de croisement du chemin de Colombier avec la route de Lyon et celui où ce chemin sortait du bois, au niveau de la ferme de la Batterie.

Lorsque la colonne orangiste sera engagée entre ces deux points, les forces dauphinoises, cachées en embuscade, se manifesteront en massacrant tous les chevaliers et hommes d'armes fidèles à Louis de Chalon, en les empêchant de refluer vers la route de Lyon. Villandrando aura la charge de garder la sortie du bois.

L'immobilisation des orangistes dans le chemin et la présence des troupes dauphinoises tout autour provoqueront l'inquiétude dans les rangs ennemis. Pour accentuer la peur parmi les orangistes, les dauphinois hurleront et les bombardes venus de Crémieu seront là pour faire beaucoup de bruit. Cette manœuvre provoquera un sauve-qui-peut général et les hommes du prince s'en retourneront vers Anthon.

Cette stratégie, très théorique, devra permettre la victoire du camp dauphinois.

 

La bataille s’engage

En bon ordre, les forces dauphinoises vont prendre les positions d’embuscade assignées. Le premier temps de l’offensive s’exécuta de point en point, l’armée orangiste venait de franchir la route de Lyon à Crémieu et la queue de la colonne était engagée au-delà de cette route quand Humbert de Grolée et ses hommes vinrent fermer cette porte derrière elle.

Les premiers cavaliers de la colonne étaient à la Batterie, prêts à sortir, quand les routiers de Villandrando se jetèrent à leur tête, lance au poing. Les chevaux blessés se cabrèrent, les hommes tombèrent et le massacre commença dans un désordre indescriptible. C’est dans la plus grande confusion que, pêle-mêle, la tête de la colonne orangiste, empêtrée, décimée, cherchant une échappatoire, reflua et se retourna sur le reste de l’armée de Louis de Chalon. En même temps, des cris de guerre, suivant le mot d’ordre, sortent des rangs dauphinois.

 

La marche confiante de l’armée orangiste devint un sauve-qui-peut général. Les cavaliers orangistes abandonnèrent dans les bois leurs destriers sellés et harnachés, les hommes de trait et d’armes laissèrent arcs, épées, lances et arbalètes sur le sol en essayant d’échapper à la violence des combats et de la fureur dauphinoise. Les survivants se dirigèrent vers Anthon, en laissant de nombreux morts derrière eux au passage de la route de Lyon-Crémieu où furent obligés de se découvrir devant les dauphinois.

 

Une heure plus tard, près de 4 000 orangistes avaient repassé la grande route de Lyon à Crémieu ; la forêt des Franchises et les bois jusqu’à Anthon en étaient remplis. On extermina les fuyards dans les bois et les champs de blés. Ce fut une déroute totale et définitive : Louis de Chalon perdit la bataille entre 13 heures et 14 heures.

Le surlendemain, le 13 juin, à Crémieu furent vendus 1 200 chevaux sellés et harnachés. Cette vente permet de constater que seulement 300 cavaliers orangistes purent s’échapper à cheval.

 

Quelles sont les pertes ?

Les pertes orangistes sont élevées du fait de l’effet de surprise et de la débandade : 300 morts. Sur le champ de bataille sont étalés raid morts les sires de Beaufremont, de Miribel, de Moullens, de Beysses, les chevaliers de Troyes, de la Chapelle… Le comte de Fribourg ainsi que les sires de Montagu-Neufchâtel (ce seigneur, récemment promu dans l’ordre de la Toison d’Or, du fait de sa lâcheté au combat, fut dégradé par le duc de Bourgogne) et de Virieu ont, selon la chronique, détalés comme des lapins pour échapper aux hommes d’armes de Grolée. Quand aux sires de Bussy, de Varembon, fils du seigneur de Conches, de la Ferté d’Estrabonne et Jean de Vienne, ils sont les hôtes de marque des dauphinois. François de la Palud, qui eut d’ailleurs le nez emporté par un coup de hache, dut avoir recours à sa mère Aynarde de la Baulme pour payer une rançon de 8 000 florins d’or.

Le prince d’Orange ne dut son salut qu'à la rapidité de son vigoureux destrier. En effet, il repassa le Rhône à Anthon, selon Mathieu Thomassin, en se précipitant en armure dans le fleuve avec sa monture et réussit malgré le fort courant à gagner la rive opposée.

Il paraîtrait cependant qu’il traversa le Rhône en bateau, à la faveur de la nuit si l’on tient compte des propos du héraut Berry. Après cette terrible défaite, il se rendit dans l’un de ses châteaux jurassiens, mais bien après qu’il eut payé une forte rançon (il fut emprisonné dès qu’il eut traversé le Rhône). Il dut également faire hommage au roi de France pour sa principauté d'Orange, ce qui lui évita d’ailleurs de payer la totalité de sa rançon. 

Lorsqu’en 1672, les paysans abattirent un chêne de la forêt des Franchises, ils trouvèrent dans le creux de celui-ci un combattant orangiste en armure qui avait voulu échapper aux dauphinois en se cachant dans cet arbre ; malheureusement pour lui, il resta bloqué dedans. L’armure fut retirée du tronc et vendue par la suite.

Il faut ajouter que plus de 200 orangistes se noyèrent dans le Rhône selon les chroniqueurs. 
Les pertes dauphinoises sont infimes, quelques hommes d’armes.

 

Louis de Chalon perdit, non seulement ses terres dauphinoises, mais aussi sa principauté d’Orange et le duc de Bourgogne lui retira d’ailleurs tous ses privilèges acquis quand il appartenait à l’ordre de la Toison d’Or. Le sire de Chalon ne cessa de revendiquer ses possessions en Dauphiné auprès du roi de France. Ses droits sur la baronnie d’Anthon ne furent jamais reconnus puisqu’elle fut restituée à la maison de Saluces. Il n’obtint que de maigres compensations financières. Plus tard, en 1456, le futur Louis XI, alors dauphin, lui concéda le château de Fallavier. Guillaume de Chalon, son fils, revendiqua lui aussi la terre d’Anthon.

 

Après la défaite, le duc de Savoie, qui n’avait pas participé à la bataille, mais qui avait soutenu Louis de Chalon, perdit définitivement l’espoir de remettre le pied en Dauphiné ; il entreprit de conquérir l’Italie.

Raoul de Gaucourt confia la garde des châteaux de Colombier et d’Anthon à Gilet Richard, seigneur de Saint-Priest jusqu’au moment où Louis de Saluces fut reconnu comme légitime héritier de son oncle Bertrand de Saluces.

Le souvenir de la bataille d’Anthon s’est longtemps perpétué dans les mémoires, d’autant plus que de nombreux vestiges de cet affrontement ont été retrouvés : des armures, une très belle dague ciselée, des charniers…

 

Olivier PETIT

Historien médiéviste et auteur du blog La France médiévale.

 

Fortifications en velin

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La Bataille d'Anthon (11 juin 1430)

 

Les positions tenues au matin de l'embuscade : l'armée du Prince d'Orange s'avance

dans un dispositif qui se referme sur lui comme une pince.

 

 

La Bataille d'Anthon (11 juin 1430)

 

 

L'attaque : Rodrigue de Villandrado lance l'attaque suivi par les ailes qui se rabattent sur les flancs

et l'arrière de l'armée de Louis de Châlon. Cette dernière, surprise lors d'un déplacement, perd

toute sa cohésion et se débande face à l'assaut qui semble venir de partout, pourtant

menée par une troupe moins nombreuse.

Le roi Charles VII confisqua le château de Pusignan à Alix de Varax qui avait pris le parti du Prince d’Orange et en fit don à Rodrigue de Villandrando, dont la vaillance avait été déterminante dans l’issue du combat.

Rodrigue de Villandrando ne résida que peu de temps à Pusignan avec sa troupe, attiré par de nouvelles aventures, mais on peut aisément supposer que la vie des villageois ne fut pas facile au contact de ces dangeureux voisins.

 

Rodrigue de Villandrando, mercenaire et routier

 

 

Villandrando et son blason

 

 

 

 

 

Eienne de Villemorand

Etienne de Villemorand obtient le chateau de Pusignan en 1430 confisqué à Alix de Varax qui a trahie le roi de France.

C'est le roi Dauphin qui confisque le chateau car elle a réfugié Jean de Chalon prince d'Orange.

Aymard de Poisieu

Aymar fut surnommé Capdorat à cause de sa chevelure dorée, fut l'un des plus vaillants compagnons de Jeanne d'ARC et des plus dévoués serviteurs de Charles VII.
Il s'illustra notamment en 1429 au siège d'Orléans. Capdorat fut un des plus rudes adversaires des Anglais qu'il contribua à chasser de France.
Aymar eut le rare privilège de conserver l'affection de Louis XI, ayant été serviteur de son père.

Alors qu'il était Maître d'hôtel du Dauphin, Aymar de POISIEU, dit Capdorat, acquit le 12 novembre 1450, les château, maison forte et terre de Pusignan pour 400 écus, à André de Martel qui vendait au nom et comme procureur fondé de sa femme, Alix de Varax, dame de Pusignan.
De son union avec Marguerite de Montorcier nait 2 fils: Louis dit Capdorat de Poisieu Ecuyer et Seigneur de Villethierry et Claude de Poisieu Chevalier et seigneur de Sainte-Nesme. La famille de Poisieu garda la Seigneurie de Pusignan de 1450 à 1573.

Notre valeureux chevalier aurait été marié à Jeanne de Clermond Tonnerre ;de cette union serai né Louis de Poisieu.

 

                                                                                      

Année 1551 Quand Gaspard de Poisieu autorise aux habitants de Pusignan que leurs bêtes aillent paître sur ses terres.

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Les Seigneurs de Costaing de Pusignan

En 1573, les descendants d’Aymar de Poisieu vendirent la seigneurie de Pusignan à François de Costaing, seigneur du palais. Son petit-fils Aymar de Costaing fut Lieutenant Général de la Grande Fauconnerie de France et accompagnait fréquemment Louis XIII dans ses déplacements. N'ayant pas de descendants, il établit un testament en faveur d’un neveu, Claude de Camus d’Arginy, à la condition que celui-ci prit le nom et les armes des Costaing.

À la mort d’Aymar de Costaing, en 1679, et conformément aux conditions du testament établi par son oncle, Claude de Camus d’Arginy s’appela dorénavant Claude Costaing de Pusignan. Il servit dans presque toutes les campagnes de Louis XIV et commanda les régiments de Plessis Praslin et de Languedoc. En 1679, le roi devait récompenser son fidèle soldat en élevant au marquisat la seigneurie de Pusignan. Lors d’une attaque devant Londonderry, ville maritime du nord de l’Irlande, Claude Costaing de Pusignan reçut un coup de mousquet en pleine poitrine le 5 mai 1689. Sans soins, il agonisa pendant cinq jours et mourut le 10 mai.

 

                                                                                          Blason de Claude de Costaing.

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Ancêtres de Aymar de Costaing

 

Aymard de Costaing DCD en 1679;  Lieutenant de la grand fauconerie de France; Marquis de Pusignan, marié le 30/08/1648 à Anne Vidaud de la tour ..

Jacques de Costaing.Chevalier , Seigneur de Pusignan. marié à Marie Anne de la Poype.?

François de Costaing, epoux de Louise de Genas. 1er Seigneur de Pusignan, ont 1 fille Antoinette.

Jacques de Costaing conseiller , Maitre d'hotel de LouisXI DCD le 21/06/1496 marié à Françoise de Chénay.

Guigues de Costaing Echanson du roi en 1449,marié le 07/08/1437 avec Magdelaine Chevrier.

François de Costaing DCD en 1395 marié à Juliane de Brion.

 

Claude de Camus d'Arginy

La branche des Comtes d'Arginy a pour auteur Imbert Camus Seigneur de Bagnoles , marié à Geneviève Chaudron, qui lui porta en mariage le Marquisat de Pusignan.

Jean Camus, son fils ainé, Marquis de Pusignan, Lieutenant-Général des armées du roi, fut tué à la tete de régiment en Languedoc en 1689.Il avait épousé Mme de la Poype-de saint-Julien.Son fils cadet, nommé le Comte d'Arginy, né en 1687, a laissé 2 fils; l'un mort en 1700; l'autre nommé Charles-Joseph-Lucas de Camus de Coustin Marquis d'Arginy et de Pusignan et maitre de camp de cavalerie, épousa Marie Louise Charlotte Bontemps morte le 23 mars 1730 à 36 ans

Claude de Camus d’Arginy, né aux environs de 1640, fit une carrière militaire éclatante. Il débuta comme cadet aux mousquetaires de Louis XIV et l’on peut facilement imaginer le panache et l’allure du personnage évoluant dans ce corps d’élite.

A la mort d’Aymar de Costaing, en 1679, et conformément aux conditions du testament établi par son oncle, Claude de Camus d’Arginy s’appela dorénavant :Claude Costaing de Pusignan.

Il servit dans presque toutes les campagnes de Louis XIV et commanda les régiments de Plessis Praslin et de Languedoc.

En 1679, Louis XIV devait récompenser son fidèle soldat en élevant au marquisat la seigneurie de Pusignan qui comprenait :

PUSIGNAN – MALATRAIT – MEYZIEU – CHASSIEU – BELVAY – SEPTEME

et était co-seigneur de Feyzin.

En 1689, Louis XIV décida d’aider Jacques II d’Angleterre à reconquérir son trône en envoyant un corps expéditionnaire en Irlande.

Claude Costaing de Pusignan commandait l’infanterie avec le titre de Maréchal de Camp. L’expédition mal préparée tourna au désastre.

Lors d’une attaque devant Londonderry, ville maritime du nord de l’Irlande, Claude Costaing de Pusignan reçu un coup de mousquet en pleine poitrine le 5 mai 1689.

Sans soins, faute de médicaments, et surtout de chirurgien, il agonit pendant 5 à 6 jours et mourut vers le 10 ou 11 mai.

Un grand militaire venait de s’éteindre au terme d’une glorieuse carrière.

On peut encore voir des traces de la litre funéraire qui fut peinte à sa mémoire sur les murs de l’ancienne église de Moifond, ainsi que dans l’église de Chassieu.

En 1691 Jean Genevay(conseiller du Roi de France) achète le chateau.

Hugues Gautier de Mézia

 

1731 : Pierre Gaultier achète en 1731 la terre de Pusignan à François-Alexis Genevey. Le domaine consiste en un château, ... pressoirs, tonneaux, outils d'agriculture et de jardinage, instruments utiles au fonctionnement des moulins, etc.

 

 

Claude Costaing de Pusignan étant mort sans postérité, le château fut vendu à différentes reprises pour échoir en dernier à Hugues Gautier de Mézia né en 1745 dont la seigneurie de Pusignan vient du chef de ses grands-parents Pierre Gautier de Pusignan et Louise de Barcos.

Né en 1745 Hugues Gautier de Mézia est Ecuyer, officier Lyonnais au régiment d'infanterie.Il est le fils de Pierre Tymoléon Gautier Mézia de Pusignan (marquis de Pusignan et Seigneur de Charvas) et de Blanche Anne-Marie de Rivierieulx de Varax.

En 1772 il épouse Catherine de Bressac.1748/1773.Son tombeau est visible au cimetière de Pusignan.

Il se remarie à Morancé(rhone) le 26/07/1774 avec Suzanne de Chaponnay 1756/1831.Elle est enterrée au cimetière de Loyasse à Lyon.

 

 

Ancetres de Hugues Gautier de Mézia

Christophe Gauthier†/1656   Isabeau Martinier   Dominique Michon1607-/1668   Catherine Gindron Jean de Barcos     Catherine Marchand    
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Gaspard Gauthier †1699/   Louise Michon1635   Camille de Barcos1646-1729   Marie Louise Phélipe ca 1650-ca 1735
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Pierre Gauthier de Mézia 1662-1735   Marie Louise de Barcos1676-1757
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Pierre Timoléon GAUTHIER de MEZIA 1718-1761

 

 

Medium     Agathe Gautier de Dortans de Pusignan tante de Hugues Gautier de Pusignan

 

 

ancetres de Catherine de Bressac

F  Marie Anne Catherine Josèphe de Bressac

  • Née en 1748
  • Décédée le 26 octobre 1773 - Pusignan, Rhône, Rhône-Alpes, FRANCE , à l’âge de 25 ans

 Parents

  • Jean-Baptiste de Bressac (Capitaine de cavalerie , chevalier de Saint-Louis)
  • Marie Anne Ainon de Franquières

 Union(s)

  • Mariée en 1772 avec Hugues Gauthier de Pusignan 1745 (Parents : Pierre thymoléon Gauthier de Mézia de Pusignan Marquis de Pusignan †ca 1784 &Blanche Anne Marie de Riviereulx de Varax1726-1749)

 Frères et sœurs

  • HMarie François dauphin de Bressac 1762-1835 Marié le 4 floréal an X (24 avril 1802) avecMarguerite Hiacynte Thérèse Eulalie deSucy de Clisson 1773-1847

 

 

 Sources

  • Décès: 1773 vue 5/6
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Ancetres de Suzanne de Chaponnay

                                                                                    _____| 16_ Octavien de Chaponnay d'Eybens Baron de Morancé 1615-1687
                                                        _____| 8_ Gaspard de CHAPONAY de MORANCÉ 1644
                                                       /                            ¯¯¯¯¯| 17_ Louise de LORAS
                           _____| 4_ Pierre Anne de CHAPONAY de MORANCÉ, Marquis de Chaponay 1691
                          /                           \                             _____| 18_ François de BAGLION de La SALLE, Comte de La Salle 1620-1681
                         /                             ¯¯¯¯¯| 9_ Marie de BAGLION de La SALLE
                        /                                                           ¯¯¯¯¯| 19_ Marie de PERSY
|2_ Pierre Elisabeth Philibert de CHAPONAY de MORANCÉ, Baron de Morancé et de Belmont 1726-1793
|                       \                                                           _____| 20_ Antoine DARESTE de SACONAY 1600-1688
|                        \                              _____| 10_ Antoine DARESTE de ROSARGUES, Seigneur de Rosarge 1651-1713
|                         \                            /                            ¯¯¯¯¯| 21_ Jeanne ROLLAND ca 1611-1692
|                          ¯¯¯¯¯| 5_ Marie Anne DARESTE de ROSARGUES 1698
|                                                     \                             _____| 22_ Etienne BARONNAT
|                                                      ¯¯¯¯¯| 11_ Marie BARONNAT 1674-1731
|                                                                                   ¯¯¯¯¯| 23_ Olive FÉRAUD
|--1_ Antoinette Françoise Suzanne de CHAPONAY de MORANCÉ 1756-1831
|                          _____| 6_ Pierre NICOLAU de POUSSAN, Seigneur de Poussan 1694
|                        /
|3_ Suzanne NICOLAU de POUSSAN
                        \
                         \                              _____| 14_ Jean OLIVIER du COLOMBIER
                          \                            /
                           ¯¯¯¯¯| 7_ Anne OLIVIER du COLOMBIER
                                                       \
                                                        ¯¯¯¯¯| 15_ Nathalie EYMARD

 Sources

  • Union: 1774 vue 5/9
  • Famille: L'assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de Lyon en 1789, étude historique et généalogique / par Henri de Jouvencel

 

 

Françoise-Suzanne de Chaponay veuve de Hugues de Pusignan décédée le 1 mars 1831 enterrée à Lyon au cimetière Loyasse.

 

La révolution Française

Revoulution

 

Dans les soubresauts d’une royauté décadente et qui n’avait pas su évoluer, la grande peur de 1789 fit son apparition dans notre région. Une bande de brigands dauphinois venue de Bourgoin, pilla et brûla les châteaux de Domarin, Vaulx Milieu, la Verpillière, et le 28 juillet, celui de Janneyrias.

Enfin, vint le tour de celui de Pusignan. D’après la tradition, les habitants de Pusignan informés de ce qui se passait, avaient décidé de protéger le château en montant la garde. Au bout d’une dizaine de jours, ceux-ci commençant à se lasser, demandèrent à la Marquise de leur donner à manger.

Celle-ci mal inspirée refusa.

Les villageois irrités par si peu de reconnaissance rentrèrent chez eux.

C’est alors que les brigands dauphinois arrivèrent devant le château de Pusignan.

Certains paysans se joignirent à eux, pillant le château et y mirent le feu.

La légende nous dit que Hugues Gaultier de Mezia seigneur de Pusignan assista à la destruction du chateau et la seule chose qu'il aurait sauvée fut son lit!!!!!

 

C’était le 29 Juillet 1789.

 

 

Malheureusement toutes les archives, qui auraient pu donner quantités d’informations sur le passé de Pusignan, disparurent dans l’incendie.

La destruction du château fut consommée par un acquéreur de biens nationaux, qui l’utilisa comme carrière, vendant les pierres pour être utilisées pour de nouvelles constructions.

La destruction du château marquait la fin d’une époque et le commencement d’une ère nouvelle.

commencement d’une ère nouvelle.

Les soubresauts de la Révolution étant retombés, la vie paysanne s’organisa sur de nouvelles bases, après répartition de terres et défrichage de forêts.

A savoir que en 1792 Gauthier de Mézia ancien Seigneur de Pusignan souhaite récupérer ses terres. Il est en conflit avec la commune de Pusignan et le district de Vienne.

 

 

Rachat des droits féodaux 1792.

 

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1792 : Rachats des droits féodaux.

Liste des personnes ayant participé.

Maire Mr Fontanel.

Mr Quenin.                                 Mr Supier.

Mr Quenin.                                 Mr Subit.

Mr Peysson.                               Mr Amblard.

Mr Cusin.                                    Mr Ogier.

Mr Mollard.                                 Mr Dussert.

Mr Huvet.                                    Mr Turrel.

Mr Quenin E.                              Mr Guillermet.

Mr Vibert.

Mr Rigoct.

Mr Batiat.

Mr Budin.

Mr Rigoct.

Mr Paleyron.

Années 1794/ 1795.

Le citoyen Benoit Subit,secrétaire du comité de surveillance de Pusignan se présente avec une délibération de son comité pour obtenir l'élargissement de Jean-Baptiste Quénin Reynaud, détenu dans les prisons de Vienne,...Il a d'ailleurs montré le désir de partir pour les frontières avec les hommes réquisitionnés.

Il a le meme jour Jean Bouvier et Jean Dussert, membres du comité de surveillance de Pusignan sont venus réclamer le nommé Quénin Reynaud, détenu, habitant de leur commune,cultivateur et arpenteur géomètre.

 

 

 

Quelques notables de notre village.

 

1675 : Mr Conues Gru ; laquai de Mr le marquis de Pusignan est décédé à 22ans environ, il est  natif de St Amour en Franche Comté.

 

1693 : Pierre Chaine était châtelain à Pusignan et Villette d’Anthon.

 

1697 : Le noble Cristophe de la Balme est propriétaire du domaine de Charvas.

 

1703 : Mr Chatelain Guillaume est lieutenant de la chatèlerie de Pusignan.

 

1706 : Le sieur Riverie de Clérinvert propriétaire de charvas (homme d’épée redoutable ayant fait des menaces au consul). La commune de Pusignan cesse de l’imposer.

 

1884 : De la terre de Pusignan, tenue par Ennemonde Soffrey, veuve de Claude Pascal, sieur de Valentier, premier président de…

…. autorise la démolition d'une maison forte appelée Vieux-Châtel, ayant appartenu au commandeur de Saint- Antoine, située à côté du château de Pusignan, avec autorisation donnée au dit Michaille de disposer des matériaux de ...

 

Noble François Camus, né le 20 septembre 1648, baptisé à Pusignan.

 

Une dame de la Forest  a été remariée à Mr de Pusignan.

 

1884 : De la terre de Pusignan, tenue par Ennemonde Soffrey, veuve de Claude Pascal, sieur de Valentier, premier président de la Cour de Parlement de Savoie, tant en son nom qu'en celui de Laurent Pascal, sieur de Valentier, son fils; ...